Zone UMOA : 79% du capital des banques, détenus par des acteurs locaux

Share This Article
Une étude de la commission bancaire de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) révèle que les acteurs privés de l’union contrôlent majoritairement le capital des établissements de crédit soit 79% du capital. Le capital des acteurs privés de l’UMOA à savoir les personnes physiques et morales ressortissantes de l’union a augmenté de 13,6% sur cinq (05) ans soit une valeur de 1 243, 2 milliards de Fcfa en 2023 contre 1 094,2 milliards de Fcfa en 2019.
Au Benin, les actionnaires privés nationaux détiennent 9,7% du capital des banques. Dans la sous région, les parts les plus élevées de l’actionnariat privé sont observées au Togo (77,4%), en Guinée-Bissau (72,8%) et au Niger (67,7%), tandis qu’elles ne sont que de 38,2% en Côte d’Ivoire. Cette augmentation se justifie par les opérations d’acquisition ou de création d’établissements de crédit par des opérateurs économiques nationaux. La part d’actionnariat des acteurs privés dans le capital des banques a cependant diminué à fin 2023 soit 52,1% contre 54% en 2019 malgré le seuil de 58,8% atteint en 2021. Le Togo, la Guinée-Bissau ; le Niger et la Côte-d’Ivoire sont les actionnaires privés qui détiennent dans l’ordre les parts les plus importantes. Quant aux participations des acteurs publics (Etats et démembrements), elles ont augmenté de 113% soit une valeur de 641,9 milliards contre 300,6 milliards en 2019. Une augmentation qui résulte de la prise de participations majoritaires dans certains établissements en difficulté ou de l’entrée de nouveaux acteurs dans l’écosystème financé par l’argent public. A ce niveau, les parts varient entre 8,6% pour le Togo et 32,9% pour la Côte d’Ivoire en 2023.
Par ailleurs, la part d’actionnariat détenue par des étrangers (hors UMOA) a régressé sur cinq (05) ans soit 21% en 2023 contre 31,2% en 2019 avec des valeurs respectives de 500,3 milliards de FCFA et 633 de milliards FCFA. Une régression due à la sortie de plusieurs banques étrangères, qui ont cédé leurs participations majoritaires à des États ou à des privés de l’Union.