Sida : l’ONU alerte sur 4 millions de morts potentielles d’ici 2029

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La suspension par les États-Unis du financement du programme PEPFAR menace les avancées contre le sida. L’ONU redoute jusqu’à 4 millions de morts supplémentaires d’ici 2029, particulièrement en Afrique, si aucun soutien n’est trouvé.
Des décennies d’efforts internationaux ont permis de réduire la mortalité liée au sida. Les niveaux atteints étaient historiquement bas. Cependant, cette dynamique positive pourrait s’inverser brutalement. En effet, depuis janvier, les États-Unis ont suspendu leur soutien. Le programme PEPFAR, qui représentait à lui seul 4 milliards de dollars d’aide promis pour 2025, est concerné. Cette décision, selon l’ONU, met directement en péril les avancées de la lutte contre l’épidémie. L’Afrique est particulièrement touchée par cette situation.
Winnie Byanyima, directrice exécutive d’ONUSIDA, souligne que l’enjeu dépasse la simple question financière. Elle alerte : « Nous constatons également que cette perturbation ne se limite pas à l’aspect financier. » Elle ajoute que cela s’accompagne d’un recul des droits, des lois et des politiques. Ces éléments garantissaient un environnement sûr. Ils permettaient aux personnes concernées de se manifester et d’accéder à des services vitaux.
En Afrique du Sud, la réponse locale s’organise. La directrice s’est rendue sur place récemment. Le gouvernement a renforcé son budget domestique consacré au VIH/sida. Il travaille également à la mise en place d’un système national de distribution de médicaments chroniques. Cette initiative est saluée. Cependant, elle est jugée encore largement insuffisante.
Selon les estimations de l’ONU, si aucun financement de remplacement n’est trouvé, la rupture du programme américain pourrait avoir des conséquences désastreuses. Elle pourrait entraîner jusqu’à 4 millions de décès supplémentaires liés au sida. De plus, 6 millions de nouvelles infections pourraient survenir d’ici 2029.