Projet Luxembourg : le Bénin renforce sa lutte contre la traite et le travail des enfants dans le Zou et le Couffo

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Le Bénin a franchi une étape importante dans sa lutte contre la traite et le travail des enfants avec le lancement du projet Luxembourg, une initiative ambitieuse visant à éradiquer ces fléaux dans les départements du Couffo et du Zou. Ce projet, soutenu par le gouvernement béninois en partenariat avec le Grand-Duché de Luxembourg et l’UNICEF, témoigne de la détermination des autorités à protéger les droits des enfants et à garantir leur avenir. En procédant Jeudi 14 novembre au lancement officiel du projet, le ministre Adidjatou Mathys invite les acteurs de la lutte à intensifier les efforts.
La traite et le travail des enfants sont des fléaux persistant malgré les efforts. Le Bénin, comme de nombreux pays d’Afrique subsaharienne, est confronté à des défis majeurs liés à la traite et au travail des enfants. Par conséquent, ces pratiques, souvent enracinées dans la pauvreté, l’ignorance et les traditions, privent des milliers d’enfants de leur enfance, de leur éducation et de leurs droits fondamentaux.
Cependant cette synergie tripartite repose sur un financement substantiel et une mobilisation active des acteurs locaux, notamment les chefs de villages, les associations communautaires et les enseignants. L’objectif est d’impliquer les communautés à tous les niveaux pour garantir la pérennité des actions entreprises. D’un coût global d’environ 1,3 milliard de FcFa environ, ce projet durera trois ans.
En effet, les départements du Couffo et du Zou, principalement ruraux, sont particulièrement vulnérables à ce phénomène en raison de leur précarité économique et de l’absence de mécanismes de protection sociale solides. Dans le rapport 2018 de l’UNICEF, « 52,5% des enfants béninois sont contraints à travailler dont 40% dans des conditions dangereuses. Certains départements du Bénin sont plus affectés que d’autres comme le Couffo (82% des enfants travaillent), le Plateau (68%), l’Alibori (62%) et le Borgou (60%) ».
« Si les résultats ci-dessus annoncés pour les trois prochaines années sont atteints, nous serons tous fiers d’affirmer que le travail des enfants a été éradiqué dans notre pays en général et dans les départements du Zou et du Couffo en particulier », a déclaré le ministre du Travail et de la Fonction publique. Adidjatou Mathys exhorte a souligné l’importance de cet engagement et exhorte tous les acteurs concernés à jouer pleinement leurs partitions.
Objectifs et axes d’intervention du projet
Les objectifs principaux du projet Luxembourg incluent la sensibilisation des communautés locales aux conséquences néfastes de la traite et du travail des enfants, tout en promouvant les droits de l’enfant ; la mise en place des mécanismes de repérage et de prise en charge des enfants victimes ou à risque, avec un accent sur l’accès à l’éducation et aux soins ; le renforcement des capacités des forces de l’ordre et des structures judiciaires pour identifier, poursuivre et punir les responsables de ces pratiques ; les offres d’alternatives économiques aux familles et des opportunités de formation pour les enfants rescapés, afin d’assurer leur intégration durable dans la société.
En somme, le lancement du projet Luxembourg marque une avancée significative dans la protection des droits des enfants au Bénin. Toutefois, sa réussite dépendra de la continuité des efforts et de l’engagement collectif des parties prenantes. Ce projet incarne une lueur d’espoir pour les enfants du Couffo et du Zou. En s’attaquant aux causes profondes de la traite et du travail des enfants, il s’inscrit dans une dynamique de transformation durable. Ce programme, s’il atteint ses objectifs, pourrait servir de modèle pour d’autres régions du Bénin et au-delà.