Lutte contre la pollution plastique : l’ONU à la recherche d’un traité Mondial

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Dix jours de négociations intenses à Genève. Depuis 29 juillet, près de 80 acteurs mondiaux se réunissent pour finaliser un traité crucial contre la pollution plastique, un fléau planétaire qui menace nos écosystèmes et notre santé.
Ce traité vise à mettre un terme à la pollution plastique, un fléau majeur qui menace tous les écosystèmes et impacte chaque personne sur Terre.
C’est la sixième session depuis l’engagement des pays. En mars 2022, 175 nations se sont engagées et voulaient un accord contraignant d’ici la fin de 2024. Ce traité devra couvrir tout le cycle de vie des plastiques ; notamment la production, l’utilisation, et l’élimination.
Une majorité de pays soutient la première option et sont déjà appuyés par certaines grandes entreprises, qui estiment que le problème peut être résolu sans limiter la fabrication. Ces acteurs privilégient la conception de produits recyclables et misent aussi sur une meilleure gestion des déchets. À l’inverse, des pays producteurs de pétrole s’opposent à toute restriction ; ceux-là qui sont les principaux fournisseurs de matières premières pour le plastique.
En effet, le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) fournit des chiffres alarmants. Chaque année, 19 à 23 millions de tonnes de déchets plastiques finissent dans les océans. Un chiffre qui pourrait augmenter de 50 % d’ici 2040 si des mesures urgentes ne sont pas prises. Inger Andersen, directrice exécutive du PNUE, tout en rappellant la demande Populaire, affirme que « les gens veulent des solutions ». La pollution plastique est partout. Elle est dans l’environnement. Elle est aussi dans le corps humain.
Malgré l’urgence, le processus d’adoption du traité est lent, défaut d’unanimité. Tous les pays doivent s’accorder sur chaque mesure, mais les pays comme l’Inde, l’Arabie Saoudite ou l’Iran s’y opposent. Ces derniers insistent sur l’importance du consensus.
Toutefois la production mondiale de plastique dépasse déjà 400 millions de tonnes par an. Elle devrait augmenter de 70 % d’ici 2040 si aucune régulation n’est adoptée. Les enjeux sont donc considérables. Les négociations se poursuivront jusqu’au 14 août.