Les États membres de l’UEMOA projettent de collecter 4,3 milliards de dollars au deuxième trimestre de 2025

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Au cours du deuxième trimestre de 2025, les pays de l’UEMOA se tournent vers le marché régional des titres publics pour financer leurs projets. Les montants prévus illustrent l’engagement des États à répondre à leurs besoins financiers malgré des défis variés.
Entre avril et juin 2025, les huit nations membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) continueront d’explorer le marché des titres publics pour soutenir leurs initiatives budgétaires. Selon les prévisions établies par UMOA-Titres, l’agence en charge de la gestion des émissions de titres, un total de 2 600 milliards FCFA, équivalant à environ 4,3 milliards de dollars, sera mobilisé durant cette période.
Les levées de fonds seront organisées sur trois mois : en avril, 893 milliards FCFA seront collectés ; en mai, 838 milliards FCFA ; et en juin, 1 070 milliards FCFA. Ces financements proviendront principalement des bons assimilables du Trésor (BAT) et des obligations assimilables du Trésor (OAT). Plus précisément, 1 023 milliards FCFA seront obtenus grâce aux BAT, tandis que les OAT contribueront à hauteur de 1 578 milliards FCFA.
La Côte d’Ivoire se démarque comme le principal acteur dans cette dynamique. Avec un objectif ambitieux de levée de 1 185 milliards FCFA, le pays prévoit de mobiliser 420 milliards FCFA via des BAT et 765 milliards FCFA sous forme d’OAT.
Dans un contexte plus difficile, les pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger s’engagent également dans des levées importantes. Le Burkina Faso vise à rassembler 340 milliards FCFA, tandis que le Mali cible 345 milliards FCFA et le Niger prévoit 285 milliards FCFA. Ces initiatives sont cruciales pour faire face aux besoins budgétaires croissants dans un environnement instable.
D’autres nations de la région projettent des levées moins conséquentes. Par exemple, le Sénégal ambitionne de collecter 250 milliards FCFA, le Togo prévoit 75 milliards FCFA, le Bénin vise 65 milliards FCFA et la Guinée-Bissau espère réunir 55 milliards FCFA. Ces efforts collectifs témoignent d’une volonté partagée d’assurer la stabilité économique au sein de l’UEMOA tout en répondant aux défis spécifiques rencontrés par chaque pays.