Le Niger a fait savoir qu’il se retirait de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), marquant ainsi dans une nouvelle phase dans sa démarche de rupture avec ses anciens partenaires occidentaux traditionnels. C’était le 17 mars 2025 dans un courrier adressé aux diplomates à Niamey.

Ce départ est particulièrement significatif, car le Niger était l’un des membres fondateurs de l’organisation, créée le 20 mars 1970 à Niamey grâce à l’initiative de Hamani Diori, jadis Président du pays et l’un des architectes de la francophonie institutionnelle.

Ce retrait survient après une première rupture en décembre 2023, lorsque le Niger a été suspendu de l’OIF à la suite d’un coup d’État survenu en juillet 2023. Quinze mois plus tard, le pays officialise son départ, ce qui est perçu comme un acte symbolique. L’OIF a exprimé son regret face à cette décision, tout en réaffirmant son engagement envers la coopération francophone.

Parallèlement, le Burkina Faso envisage également de quitter l’OIF. Ce mouvement témoigne de la volonté des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) de redéfinir leurs alliances internationales.

L’OIF compte actuellement 93 États ou Gouvernements membres. Elle joue un rôle essentiel en soutenant ses membres dans l’élaboration et la consolidation de leurs politiques. De plus, elle mène des actions en matière de politique internationale et de coopération multilatérale, avec pour missions principales la promotion de la langue française ainsi que la diversité culturelle et linguistique.