Le Bénin, élève modèle en Afrique avec des perspectives de croissance prometteuses pour 2025

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Le Bénin apparait de plus en plus en haut du tableau des pays à forte croissance économique en Afrique depuis quelques années. En effet, les récentes prévisions de la Banque Mondiale, du Fonds Monétaire International et de la Banque Africaine de Développement montrent que les indicateurs passent au vert pour le Bénin. Pour 2025 et 2026, les prévisions révèlent que 10 pays en Afrique dont le Bénin vont connaitre une croissance supérieure à 6%. Par rapport aux prévisions établies au cours du second semestre de l’année dernière, les projections de croissance ont été légèrement revues à la hausse.
De 6,3% en 2024, le Bénin passe à 6,4% en 2025 et 6,3% en 2026. Au regard de cette performance, il faut souligner que l’innovation et une forte dynamique de réformes ont renforcé la résilience du Bénin face aux défis régionaux et mondiaux et contribué aux progrès vers l’atteinte des objectifs de développement durable.
Pour le Ministre des Finances, Romuald Wadagni « notre programme de réformes en cours, nous a permis de traverser un épisode de chocs graves et répétés, avec l’appui technique et financier de nos partenaires au développement. En conséquence, notre économie a fait preuve d’une résilience remarquable, avec une croissance moyenne de plus de 6,5 % au cours des années récentes ». La résilience économique contribue à exploiter le potentiel de la population béninoise. Le programme de réformes met notamment l’accent sur l’amélioration du capital humain, tel que stipulé dans le Programme d’actions du gouvernement axé sur l’humain (Pag 2021–26).
Entre autres, le programme intégré d’alimentation scolaire fournit actuellement des repas gratuits aux élèves dans 95 % des écoles primaires en zones rurales (plus de 1,3 million d’enfants), avec une couverture complète ciblée cette année. Le premier cycle de l’enseignement secondaire est désormais gratuit pour les filles dans toutes les 77 communes du Bénin (environ 2 millions de filles), et un projet pilote est en cours pour l’étendre au deuxième cycle de l’enseignement secondaire. Un accent a été également mis sur l’enseignement technique et la formation professionnelle pour préparer la large population de jeunes à saisir les opportunités d’emploi dans des activités à forte valeur ajoutée.
De façon générale, le projet phare Assurance pour le renforcement du capital humain (ARCH) vise à favoriser la résilience sociale grâce à divers programmes, notamment le microcrédit, l’accès aux soins de santé et les retraites. Le registre social, établi en amont dans le cadre de la Mécanisation des opérations comptables (MEDC) et de la Facilité Élargie de Crédit (FEC) avec l’appui technique de la Banque mondiale, est un outil essentiel pour orienter l’aide vers les plus vulnérables.
Pour sa part, Constant Lonkeng, Chef de mission du FMI, estime que son institution a décaissé plus de 40 % de l’enveloppe totale du financement d’environ 400 % de la quote-part du Bénin au cours des six premiers mois du programme de 42 mois afin de lisser l’ajustement budgétaire. Le programme Medc/Fec a ensuite été complété par un accord au titre de la Frd (120 % de la quote-part du Bénin) afin de contribuer au renforcement de la résilience socioéconomique globale du pays. Depuis lors, les autorités ont réamorcé la reconstitution des marges de manœuvre, l’accroissement des recettes intérieures étant un élément essentiel de cet effort et, plus généralement, la pierre angulaire du programme de réformes du Benin. Une réforme de la politique fiscale en début de programme a complété les efforts de digitalisation du système fiscal afin d’accroître les recettes. En somme, les réformes structurelles et surtout l’appui des organismes financiers internationaux ont permis au Bénin d’amortir les chocs endogènes et exogènes et de relancer son économie.
Quelques prévisions en Afrique :
La Côte d’Ivoire régresse de 6,5% à 6,4% cette année et 6,3% en 2026. L’Éthiopie fait un bond de 6,1% à 7,1% d’ici 2026. La Guinée passe de 5,3% à 6,4% en 2026. La Libye, de 2,7% à 9,6% en 2025 puis 8,4% en 2026. La Mauritanie, de 6,5% à 7,8% en 2025 et 7,5% en 2026. L’Ouganda, de 6,0% à 10,8% en 2026. Le Rwanda, de 7,6% à 7,8% en 2026. Le Sénégal, de 6,1% à 9,7% en 2026 et la Zambie, de 1,2% à 6,2% en 2025 puis à 6,6% en 2026.