Créer, innover et entreprendre en français, c’est le thème de cette édition. Il met en lumière l’importance de l’innovation, de la créativité et de l’entrepreneuriat, des valeurs essentielles pour les jeunes générations francophones. Cet évènement rassemble 88 chefs d’États et de gouvernements. L’objectif principal est de définir les orientations stratégiques de la Francophonie dans un cadre décennal. Emmanuel Macron a inauguré l’événement avec un discours en hommage à la langue française.

“Le français est ce qui nous permet de bâtir un universel partagé et réinventé et un universel décentré, pluriel, respectueux basé sur la reconnaissance des cultures et des peuples”, a déclaré Emmanuel Macron dans son allocution. Pour lui, cette langue commune que partagent tous ces pays à travers le monde est “ancestralement jeune et un instrument d’unité et de pouvoir”.

Parlé par 321 millions de personnes, le français, est la cinquième langue la plus parlée au monde. L’enjeu majeur est d’assurer le rayonnement de la langue française et de ses valeurs dans le monde, tout en abordant des questions politiques, économiques et culturelles au cœur des préoccupations des pays membres.

Au milieu de son discours, le président français a fait une annonce forte. Il s’agit de la création du collège international de Villers-Cotterêts au sein même de la Cité Internationale de la Langue Française. Dès 2025, le lieu deviendra un “laboratoire d’excellence pour former des enseignants du et en français, de futurs cadres francophones de l’éducation, des traducteurs, des interprètes tout en accueillant en résidence chercheurs et experts en didactique”. Il est vrai que la majorité des pays de l’OIF ont été des colonies françaises mais la secrétaire générale de la francophonie, Louise Mushikiwabo, a tenu à rappeler que la francophonie ne se veut ni concurrente de l’anglais ni être la porte voix d’une “Françafrique”.

Le sommet de la Francophonie, qui se tient tous les deux ans, a déjà été organisé à deux reprises en France. La première édition en 1986 à Versailles et la quatrième en 1991 à Paris. Cette année, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) devrait accueillir officiellement deux nouveaux membres de plein droit : le Ghana et Chypre. Par ailleurs, l’Angola devrait également intégrer l’organisation, mais avec le statut d’observateur.