À partir du premier novembre, la suppression des dernières limites imposées aux investissements étrangers dans le secteur manufacturier sera effective. Pékin va donner l’accès aux investissements étrangers et laisser également plus de place aux capitaux étrangers dans son secteur de la santé. Ce changement vise ainsi à relancer la deuxième économie mondiale et stimuler la concurrence.

Cette décision s’inscrit dans une stratégie plus large visant à attirer les capitaux étrangers et à soutenir la croissance économique chinoise. La Chine pour sa part est confrontée à des défis comme le ralentissement de la croissance économique, la diminution de la main d’œuvre et la nécessité d’encourager l’innovation dans divers secteurs. Elle vise alors à un développement rapide dans tous les secteurs créant des emplois et alimentant l’innovation. L’apport de nouvelles technologies et d’expertises par les entreprises internationales permet aux entreprises locales de se développer et d’être compétitive au niveau mondial. Pékin va jouer désormais un rôle central dans les réseaux commerciaux mondiaux, ce qui lui donne accès à des ressources cruciales et à de nouveaux marchés. Et comme la chine est de plus en plus imbriquée dans d’autres économies, le commerce va donc se développer et l’influence du pays connaîtra une croissance.

Par ailleurs, cette ouverture complète du secteur manufacturier aux investissements étrangers ne sera pas sans inconvénients pour les entreprises chinoises locales. Les plus petites, en particulier, seront confrontées à une concurrence acharnée de la part des géants mondiaux. D’où la crainte de voir des entreprises étrangères dominer certains secteurs.

Sur le plan environnemental, l’augmentation de l’activité industrielle va contribuer de façon exponentielle à la pollution et à d’autres problèmes que la Chine s’efforce encore de résoudre.

En ce qui concerne les entreprises mondiaux, les défis ne seront pas des moindres parce que les règles chinoises sont complexes et peuvent changer sans préavis. Il peut être ardu pour les entreprises étrangères de savoir exactement ce que l’on attend d’elles. Ensuite pour faire des affaires en Chine, il faut comprendre les coutumes, les préférences et les pratiques commerciales locales. Sans cette appréhension de la culture chinoise, les entreprises peuvent avoir du mal à entrer en contact avec les consommateurs ou établir des partenariats durables. Enfin même si la Chine a fait des progrès en matière de protection de la propriété intellectuelle, les investisseurs étrangers craignent toujours que leurs technologies et leurs innovations soient copiées ou même forcées à être partagées avec des partenaires locaux.

Ouverture du secteur de la santé : insolite et intéressant

Les capitaux étrangers seront autorisés à s’engager dans le développement de l’application des technologies couvrant les cellules souches, le diagnostic génétique et le traitement dans les zones pilotes de libre-échanges de Pékin, Shanghai, Cuangdong et Hainan. Cette ouverture s’inscrit dans le cadre plus large de la stratégie de « double circulation » de la Chine, qui vise à stimuler la consommation intérieure tout en continuant à jouer un rôle important dans le secteur commercial.

Cependant les investisseurs étrangers voient une opportunité d’accéder à l’un des marchés les plus influents et à la croissance la plus rapide au monde. Cela même si des difficultés subsistent en raison de la complexité  de la réglementation.