Quatre ans après avoir renversé Alpha Condé, Mamadi Doumbouya a déposé lundi sa candidature pour l’élection présidentielle. Le Chef de la junte militaire a donc rompu son engagement initial de rendre le pouvoir aux civils. Décision qui provoque la colère de l’opposition et relance le débat sur la transition démocratique dans le pays.

« Ni moi ni aucun membre de cette transition ne sera candidat à quoi que ce soit. […] En tant que soldat, nous tenons beaucoup à la parole donnée », avait déclaré Mamadi Doumbouya, le 15 novembre 2021, deux mois après avoir renversé Alpha Condé.

L’opposition parle désormais de « confiscation du pouvoir ». Mais le code électoral guinéen n’interdit plus aux militaires de se présenter, de même que la nouvelle Constitution adoptée le 21 septembre dernier.

Outre le chef de la junte militaire, une dizaine d’autres prétendants au fauteuil suprême du pays ont aussi fait acte de candidature parmi lesquels : Abdoulaye Kourouma (RRD) ; Dr Ben Youssouf Keïta (NFD) ; Général Mamadi Doumbouya ; Elhadj Bouna Keïta (RGP) ; Dr Faya Millimouno (BL) ; Lansana Kouyaté (PEDN) ; Makalé Camara (FAN) ; Mohamed Nabé (ARP) ; Dr Ousmane Kaba (PADES) ; et Thierno Yaya Diallo (Guinée Moderne).

Manquent à l’appel cependant, des ténors de l’opposition : l’ancien président Alpha Condé, Cellou Dalein Diallo et de Sidya Tourré ; frappés soit par la limite d’âge fixée à 80 ans, soit par la clause de résidence, alors qu’ils sont tous en exil.