Gambie : Les députés veulent lever l’interdiction des mutilations génitales féminines

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En ce mois de mars, marqué par les célébrations de la Journée internationale des femmes, une situation menaçant les droits des filles, se déroule en Gambie. En effet, les parlementaires du pays veulent voter en faveur d’un projet de loi visant à lever l’interdiction des mutilations génitales féminines (MGF), une interdiction en vigueur depuis 2015. Un projet qui suscite une vive indignation tant au niveau national qu’international.
Les Mutilations Génitales Féminines objet de ce projet de loi, impliquent l’ablation partielle ou totale du clitoris. Une pratique soutenue par des parlementaires qui pour justifier leur position, avancent des arguments religieux et culturels. Ils soutiennent en effet, que l’excision est nécessaire pour « préserver les principes religieux et sauvegarder les normes et les valeurs culturelles ». Une perspective largement contestée par les défenseurs des droits de l’homme et les organisations féministes, qui dénoncent une pratique barbare et une atteinte grave aux droits des femmes et des filles.
Ce projet a provoqué un tollé au sein de la société civile et des ONG internationales. Les militants pour les droits des femmes craignent que la levée de l’interdiction n’entraîne une recrudescence des MGF, mettant en danger des milliers de jeunes filles. Selon l’UNICEF, environ 75% des filles et des femmes en Gambie ont subi une forme de mutilation génitale. La remise en question de l’interdiction est perçue comme un énorme pas en arrière dans la lutte pour les droits des femmes.
Une Situation Alarmante pour la Sous région ouest africaine
Cette situation en Gambie rappelle que les acquis en matière de droits des femmes restent précaires et vulnérables. Dans les pays environnants où cette pratique est encore combattue, cette polémique met en lumière la fragilité des progrès réalisés. Les droits des femmes, souvent brandis dans les slogans, peuvent ains être facilement compromis lorsque des intérêts particuliers sont en jeu. Cela souligne la nécessité d’encourager davantage les femmes à occuper des postes de décision, afin de contrer les initiatives rétrogrades. Il semble alors impératif de protéger les droits des femmes et de renforcer les acquis pour éviter de telles régressions.
Le projet de loi étant toujours en examen, les gambiens seront fixés dans les prochains jours. La situation en Gambie est un rappel brutal des défis persistants dans la lutte pour les droits des femmes. La vigilance et l’engagement de toutes les parties prenantes, restent nécessaires pour protéger les avancées réalisées et poursuivre le combat contre les pratiques néfastes telles que les mutilations génitales féminines