Deux ans après l’annonce de sa création, l’opérationnalisation de la Banque Africaine de l’Énergie (BAE) est projetée pour mars 2025

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Le programme de la BAE, instrument panafricain de financement dédié aux investissements dans des projets pétroliers et gaziers, à travers le continent, enregistre de grandes avancées. Pour l’heure, 45%, des 5 milliards USD qui devraient constituer le capital de l’institution financière, ont déjà été mobilisés, selon les informations livrées par EcoMatin. C’était vendredi dernier à Yaoundé, lors de la 46e session ordinaire du Conseil des ministres de l’Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO), qu’a présidé le Premier ministre camerounais.
Ce projet bancaire continental devrait être opérationnel avant la fin du premier trimestre 2025, si tout se passe bien ; aux dires du Secrétaire Général de l’APPO, le nigérian Omar Farouk Ibrahim. « Nous avions besoin de 5 milliards de dollars pour démarrer. Mais nous avons décidé qu’il nous fallait 500 millions pour démarrer. Et nous avons obtenu 50 % de cette somme avant même d’avoir officiellement lancé la banque », a-t-il déclaré. Selon EcoMatin, des sources proches du dossiers confient que cette partie du capital de la BAE a été constituée par le Nigeria, le Ghana, l’Angola, entre autres.
Prévue pour siéger à Abuja au Nigeria, les officiels restent optimistes quant au lancement de la Banque africaine de l’énergie. Cette institution « est appelée à jouer un rôle de premier plan dans le financement de l’industrie pétrolière et gazière du continent (…) », affirme l’APPO. Selon la Banque Africaine de Développement, les réserves continentales d’énergies fossiles sont estimées à plus de 600 000 milliards de mètres cubes de gaz et 155 milliards de barils pour le pétrole brut, alors que l’accès à l’électricité demeure un défi dans le continent.
Il est prévu que chaque pays membres africain contribue au minimum à hauteur de 83 millions de dollars pour un total d’environ 1,5 milliards de dollars. Afreximbank et l’APPO devraient apporter une contribution équivalente à ce montant total. Les 2 milliards de dollars restants devraient provenir potentiellement d’autres investisseurs, notamment des fonds souverains du Moyen-Orient.
Rappelons que la BAE est le fruit d’un partenariat entre Afreximbank, la Banque africaine d’Import-Export et l’Organisation Africaine des Producteurs de Pétroles (APPO), acté en Novembre 2023 à Cotonou. Elle a pour but de contribuer à combler le déficit de financement dans les énergies fossiles en Afrique.