Accord commercial États-Unis–UE : Trump et von der Leyen s’accordent sur un droit de douane de 15%

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Réunis en Écosse dimanche dernier, le Président américain et la Présidente de la Commission européenne ont annoncé un nouvel accord commercial. Prévu pour rétablir l’équilibre des échanges transatlantiques, le texte instaure un droit de douane plafonné à 15 % côté américain et des engagements d’investissements massifs côté européen. Mais des voix s’élèvent déjà pour dénoncer un accord déséquilibré.
L’accord prévoit l’instauration d’un droit de douane maximal de 15 % par les États-Unis sur les produits importés de l’Union européenne. Ce taux ne s’applique pas automatiquement à toutes les marchandises. Des exclusions sont prévues, notamment pour les produits pharmaceutiques. Toutefois, les droits de 50 % actuellement imposés sur l’acier et l’aluminium européens resteront en vigueur, a rapporté Africanews.
L’Union européenne s’est également engagée à acheter pour 750 milliards de dollars d’énergie américaine et à investir 600 milliards de dollars supplémentaires dans l’économie des États-Unis.
Les deux parties ont présenté cet accord comme une étape vers un « rétablissement de l’équilibre commercial » et une volonté de renforcer le commerce bilatéral. Washington, de son côté, pourrait accorder un accès sans droits à certaines exportations stratégiques américaines.
Une annonce critiquée par Bernd Lange, président de la commission du commerce au Parlement européen qui souligne que l’ampleur des investissements européens prévus dans l’économie américaine est contraire aux intérêts stratégiques de l’UE et craint que ces choix freinent la croissance économique européenne.
Selon une analyse de l’Institut Kiel pour l’économie mondiale, les nouveaux droits de douane pourraient entraîner une baisse du PIB allemand de 0,15 % en un an, soit une perte estimée à 6,5 milliards d’euros. Le PIB total de l’UE pourrait aussi diminuer de 0,1 %.
Alors que les négociations doivent se poursuivre dans les semaines à venir, l’accord annoncé semble bien plus symbolique que définitif. Il ouvre une nouvelle phase des relations commerciales transatlantiques, mais son application concrète et ses effets réels restent à observer.