La CEDEAO relance son projet de monnaie commune pour 2027

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L’échéance de 2027 est désormais fixée pour le lancement de l’ECO, la monnaie commune de la CEDEAO. Cette annonce intervient après des années de préparatifs et de reports, marquant une nouvelle étape dans l’intégration monétaire régionale avec une approche plus flexible pour les États membres.
L’organisation sous-régionale annonce officiellement que la monnaie unique ouest-africaine, baptisée ECO, entrera en circulation en 2027. Cette échéance, longtemps attendue, semble enfin se concrétiser après deux décennies de préparation.
C’est en Gambie, lors d’un entretien à Banjul entre le président de la Commission de la CEDEAO, Omar Alieu Touray, et le Chef de l’État gambien, Adama Barrow, que la nouvelle a été communiquée. Ce projet, qui visait initialement une mise en œuvre conditionnée par la satisfaction de critères communs pour tous les membres, adopte désormais une approche plus pragmatique.
En effet, la Commission a décidé de lancer l’ECO avec les pays qui remplissent déjà les conditions requises. Les États accusant un retard dans leurs réformes bénéficieront d’un accompagnement spécifique pour se mettre à niveau. Cette nouvelle stratégie vise à surmonter les obstacles qui ont freiné le processus par le passé, notamment les disparités économiques et budgétaires entre les quinze pays membres.
Cette flexibilité répond également aux attentes des populations et des acteurs économiques de la région. Ils aspirent à un marché plus intégré et plus dynamique. L’annonce de la CEDEAO pourrait ainsi redonner un élan significatif à l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest. Elle intervient dans un contexte où d’autres blocs régionaux sur le continent cherchent également à renforcer leur autonomie économique.
Cependant, la mise en œuvre d’une monnaie commune demeure un chantier complexe. Elle exige non seulement des ajustements techniques importants, mais aussi des décisions politiques fortes. Ces décisions touchent notamment à la gestion monétaire, à la fixation des taux de change et au rôle des banques centrales nationales. Malgré ces défis, l’échéance de 2027 marque un tournant potentiel pour l’avenir économique de l’Afrique de l’Ouest