Nouveaux marchés modernes au Bénin : l’ANaGeM détaille les tarifs de redevances

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La Directrice Générale de l’Agence Nationale de Gestion des Marchés (ANaGeM), Eunice Loisel Kiniffo, a organisé une conférence de presse le mardi 29 juillet 2025 à Cotonou. L’objectif était de clarifier les modalités de redevances pour les étals dans les marchés modernes urbains et régionaux du Bénin.
Cette initiative s’inscrit dans la politique nationale de modernisation des marchés, lancée par le Président de la République. Pas moins de 35 marchés modernes ont déjà été construits à travers le pays pour soutenir cette vision.
Ces nouveaux marchés, dont plusieurs à Cotonou comme ceux de Ganhi, Tokplégbé, et Aïdjèdo, visent à améliorer les conditions de travail des commerçants. Ils offrent également un cadre plus sain et sécurisé pour les usagers. Les équipements modernes comprennent des toilettes hygiéniques, des aires de repos, des espaces de stockage, des garderies, des infirmeries, des systèmes de sécurité, un éclairage adéquat et une gestion des déchets. Par ailleurs, le marché de Dantokpa, le plus grand marché à ciel ouvert d’Afrique de l’Ouest, bénéficie d’un vaste projet de réaménagement.
L’AnaGeM a identifié trois catégories de marchés pour l’application des redevances :
- Les marchés urbains des villes à statut particulier
Ces marchés sont situés dans des villes comme Porto-Novo, Abomey, Djougou, et Parakou.
Redevances journalières :
Étals de produits divers : 450 FCFA
Bouchers : 550 FCFA
Poissonniers : 550 FCFA
Écailleurs : 150 FCFA
Plumeurs : 250 FCFA
Redevances mensuelles :
Étals de produits divers : 13 500 FCFA
Bouchers : 16 500 FCFA
Poissonniers : 16 500 FCFA
Écailleurs : 4 500 FCFA
Plumeurs : 7 500 FCFA
L’eau, l’électricité, le nettoyage, la sécurité et l’assurance sont inclus dans ces tarifs. Un supplément journalier de 100 FCFA s’applique aux bouchers et poissonniers pour leur consommation d’eau.
- Les marchés urbains de Cotonou
Les marchés concernés à Cotonou incluent Cadjèhoun, Aïdjèdo, Gbégamey, Mènontin, Midombo, Tokplégbé, Wologuèdè, Ganhi, et Hlazounto.
Redevances journalières :
Étals de produits divers : 600 FCFA
Bouchers : 700 FCFA
Poissonniers : 700 FCFA
Écailleurs : 200 FCFA
Déplumeurs : 350 FCFA
Redevances mensuelles :
Étals de produits divers : 18 000 FCFA
Bouchers : 21 000 FCFA
Poissonniers : 21 000 FCFA
Écailleurs : 6 000 FCFA
Plumeurs : 10 500 FCFA
Ici aussi, l’eau, l’électricité, la sécurité, le nettoyage et l’assurance sont compris. Un supplément de 100 FCFA par jour est demandé aux bouchers et poissonniers pour l’eau.
- Les marchés régionaux à animation périodique
Ces marchés, tels qu’Azovè, Ouègbo, Pahou, et Natitingou, ont une activité plus ponctuelle, souvent un jour sur cinq.
Redevances journalières :
Marchands à l’étal : 1 250 FCFA
Bouchers : 1 300 FCFA
Bouchers de Natitingou (quotidiens) : 400 FCFA
Redevances mensuelles :
Étals de produits divers : 7 500 FCFA
Bouchers et poissonniers : 7 800 FCFA
Écailleurs : 900 FCFA
Plumeurs : 1 200 FCFA
Un cas spécifique est le marché de Glazoué, qui se tient tous les sept jours. Les redevances journalières y sont de 1 875 FCFA pour les marchands à l’étal et 1 925 FCFA pour les bouchers/poissonniers.
Services inclus et justification des tarifs
Toutes ces redevances couvrent des services mutualisés essentiels : l’eau potable, l’électricité, la sécurité, le nettoyage des espaces, et l’assurance. La Directrice Générale a précisé que ce système vise à assurer la durabilité des infrastructures et une gestion transparente. Les variations de prix entre les marchés s’expliquent par la fréquence d’animation et la consommation de ressources, notamment l’eau pour les activités de boucherie et de poissonnerie.