Révolution dans le réseau routier au Bénin : « Sans la route, l’économie est morte »

Share This Article
« 3000 kilomètres de routes sont emblavés de 2016 à maintenant ». Toutes les routes nationales sont prises en compte, tous les départements sont desservis. Un investissement massif, structuré de plus de 4.000 milliards de francs CFA pour transformer le visage du pays et répondre aux besoins de développement économique.
Résultat : un maillage territorial accéléré, avec des routes aux normes internationales qui relient désormais les chefs-lieux de communes et les principales zones économiques. De 1960 à 2016, le pays comptait environ 2.000 km de routes bitumées. En neuf ans, ce chiffre a été multiplié. 3.000 kilomètres supplémentaires ont été construits, dont 1.800 déjà livrés et près de 1.100 en cours de réalisation. Les 77 chefs-lieux de communes seront bientôt tous connectés par des routes de bonne qualité.
Ce bond spectaculaire repose sur un diagnostic sans concession. Ensuite, la capacité du Président de la République, soutenu par le Ministre de l’Économie et des Finances, à mobiliser les ressources nécessaires avec une attention particulière portée à la performance de nos régies financières internes, tout en déployant une stratégie efficace auprès des partenaires au développement et des institutions financières internationales.
« Nous sommes passés de routes à durabilité de 5 à 10 ans à des routes au standard européen, avec une durée de vie de 20 à 30 ans », souligne le Ministre du Cadre de Vie et des Transports, José Tonato. Une mutation rendue possible grâce à la rigueur dans les études techniques et au financement structuré. S’agissant du financement, cela « n’a jamais été un problème quand vous avez un bon projet avec des études sérieuses et en évitant l’écueil des éléphants blancs ». L’État a également lancé des études sur plus de 3.500 km de routes et pistes en terre pour nourrir les PAGs futurs et renforcer la résilience du réseau routier.
Des routes au service de l’économie rurale et agricole
« Sans la route, l’économie est morte ». Le Bénin dispose d’environ 12.000 kilomètres de routes en terre et de pistes, entretenues régulièrement afin de faciliter l’écoulement des productions agricoles. L’objectif est de réduire progressivement la part de ces voies non revêtues, souvent difficiles à pratiquer, pour les remplacer par des routes bitumées. Une transition qui permettra de connecter efficacement toutes les communes, relier les zones économiques stratégiques, ainsi que les bassins de production agricole à la métropole, notamment au Port de Cotonou, qui concentre l’essentiel des activités économiques et administratives. En renforçant ces connexions, le pays favorise une meilleure valorisation de la production nationale, tout en stimulant le développement économique à l’échelle nationale. « Je crois que le Bénin est en train de rattraper un gap très important. Quand on est champion en matière de production agricole, il faut des routes et il faut des marchés pour transformer l’effort de nos paysans, de nos producteurs en richesse et en croissance ».
Trop de milliards investit dans les bétons que dans le bien-être des populations
« S’il est vrai qu’on ne mange pas la route, il est tout aussi vrai que la route fait manger ». Sans infrastructures routières, l’économie ne peut prospérer. C’est pourquoi l’on affirme que « la route précède le développement ; la route porte le développement et je suis fondamentalement convaincu que faire la route, c’est faire du social ».
« Nous avons également lancé la reprise systématique des ouvrages annexes comme les caniveaux, les dalettes, les tampons d’avaloirs, les grilles de regards. Nous sommes en train de reprendre tout ça parce qu’on a dépensé beaucoup d’argent dans du travail mal fait. Je suis persuadé que le rapport qualité – prix est meilleur et on le verra dans la durée », a indiqué le Ministre Tonato.
Contrairement à certaines critiques, les investissements dans les infrastructures n’ont pas été réalisés au détriment du social. Le Gouvernement a parallèlement investi dans des secteurs essentiels tels que la santé, l’éducation, et la protection sociale. Circuler sur des routes modernes et aux normes permet de gagner du temps, de préserver l’état des véhicules, de réduire les coûts d’entretien et d’améliorer la qualité de vie des citoyens. En somme, les investissements en infrastructures routières ont un coût, mais ce n’est pas un coût perdu. C’est un investissement stratégique et productif, essentiel au développement durable du pays. Une stratégie d’entretien routier est également en cours de finalisation pour pérenniser cet investissement.