Annonce faite jeudi dernier dans l’objectif de stimuler les échanges commerciaux avec le continent africain. Les pays africains avec lesquels la Chine entretient des relations diplomatiques se verront donc supprimer les droits de douanes sur les importations. Cependant aucune date d’entrée en vigueur n’a été encore déclarée, précise l’Agence Ecofin.

Dans une lettre adressée aux ministres africains des Affaires étrangères, le président Xi Jinping a annoncé que les 53 pays africains qui ont des liens diplomatiques avec la Chine se verront accorder un « traitement à tarif zéro pourcent des lignes tarifaires ». La seule exception est l’Eswatini (anciennement Swaziland), le dernier allié de Taïwan sur le continent.

33 pays africains profitent déjà de ce traitement tarifaire offert par Pékin aux pays les moins avancés avait  rapporté en septembre dernier l’Agence Ecofin. Cette mesure doit faire l’objet d’un futur pacte économique à négocier et signer, selon plusieurs sources, et aucune date d’entrée en vigueur n’a pour l’heure été précisée. Si le futur pacte se concrétise, il pourrait offrir aux pays à revenu intermédiaire ou avancé disposant d’une base manufacturière solide une meilleure accessibilité au marché chinois.

Un partenariat au profit de Pékin

En 2024, les échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique ont atteint 295,56 milliards de dollars, confirmant Pékin comme premier partenaire commercial du continent depuis 2008. Si les exportations chinoises vers l’Afrique ont progressé de 3,5 %, atteignant 178,76 milliards de dollars, les importations en provenance d’Afrique, majoritairement constituées de matières premières, ont augmenté de 6,9 %, pour s’élever à 116,79 milliards. Résultat : un déficit commercial africain de 61,93 milliards de dollars, en léger recul par rapport à 2023.

Malgré cette amélioration marginale, la balance commerciale reste structurellement déséquilibrée, au profit de la Chine. Une dynamique que le futur pacte commercial évoqué pourrait contribuer à corriger, à condition qu’il se concrétise et que les pays africains soient en mesure d’en tirer pleinement parti. Les modalités de sa mise en œuvre seront déterminantes dans les mois à venir.