Conférence de l’ONU sur l’océan 2025 : « les grands fonds ne peuvent pas devenir un Far West »

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Investie sous le thème « accélérer l’action et mobiliser tous les acteurs pour la durabilité des océans », la troisième Conférence des Nations Unies sur l’Océan a réuni en France plus de 120 pays. Une ressource marine qui joue un rôle majeur dans la régulation du climat et l’impact du réchauffement climatique sur l’érosion des côtes. Cette conférence vise à soutenir des actions supplémentaires et urgentes pour la conservation et l’utilisation durable des océans, des mers et des ressources marines, en lien avec l’objectif de développement durable 14.
Face à l’érosion côtière ; ce mal dont souffre l’Afrique de l’Ouest, les délégations africaines appellent depuis ce 09 Juin 2025, à la restauration des fonds marins. Un appel soutenu par le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, qui invite à éviter la transformation des fonds-marins en terrain de non-droit. « Les grands fonds ne peuvent pas devenir un Far West », a-t-il lancé. Une déclaration en écho direct à la politique américaine, qui prévoit lancer unilatéralement l’exploitation des galets de nikel et autres métaux critiques dans les eaux internationales du Pacifique, a rapporté RFI.
L’importance économique et nourricière de l’Océan a également été abordée. « Des milliers de femmes et d’hommes qui vivent de l’océan souffrent. Et cette kora est le murmure de ces enfants. L’océan saigne, il faut que vous le sachiez », a déclaré Abderramane Sissako, réalisateur mauritanien, tout en appelant à la lutte contre la pêche illégale qui pille les ressources halieutiques des pays.
À cet effet, Évariste Ndayishimiye, le Président burundais, s’exprimant au nom du groupe des États d’Afrique l’accord de l’Organisation Mondiale de Commerce (OMC) sur la pêche. Pour lui, la réussite de l’objectif visant à protéger 30% des zones et aires marins d’ici 2030 « dépend d’un engagement réel et partagé. Dans ce cadre, la coopération scientifique et le transfert de technologie sont indispensables ». Car l’objectif de développement durable de l’ONU lié aux océans est l’un des moins bien financé.
Enfin il a plaidé pour que les pays africains sans littoral, à l’instar du sien, puissent bénéficier d’un accès garanti à la mer et aux ressources marines.
Faut-il le rappeler, cette conférence coorganisée par la France et le Costa-Rica, fait suite aux précédentes tenues à New-York en 2017 et à Lisbonne en 2022.