Une Révolution dans le Traitement du VIH en Afrique du Sud

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Une avancée significative dans la lutte contre le VIH a été annoncée en Afrique du Sud. Des chercheurs ont présenté des résultats prometteurs qui pourraient transformer le traitement de cette infection.
Une étude récente a été dévoilée lors de la Conférence 2025 sur les rétrovirus et les infections opportunistes (CROI) à San Francisco. Elle révèle que 20 % des participants peuvent désormais contrôler le virus sans traitement antirétroviral (TAR). C’est une première en Afrique, offrant de nouvelles perspectives, surtout pour les pays à ressources limitées.
Les chercheurs sud-africains ont développé une méthode basée sur l’immunothérapie combinée. Cette approche vise à éliminer ou réduire les réservoirs du VIH dans l’organisme. L’objectif est clair : permettre au système immunitaire de gérer le virus sans traitement permanent.
Le protocole de recherche s’est déroulé en deux phases. D’abord, les participants ont reçu un TAR très tôt après l’infection. Cela a permis une maîtrise rapide de la charge virale. Ensuite, des immunostimulants puissants ont été administrés pour renforcer les défenses naturelles contre le virus. Enfin, les traitements antirétroviraux ont été interrompus pour évaluer la capacité du corps à contrôler le virus de manière autonome.
Un essai clinique centré sur les femmes
Il est important de noter que cet essai clinique a impliqué exclusivement des femmes, avec 20 participantes. Cette décision est pertinente, car les femmes sont souvent plus vulnérables face au VIH et sous-représentées dans la recherche médicale. Les résultats sont impressionnants : 30 % des participantes ont pu se passer de traitement pendant près d’un an. De plus, 20 % d’entre elles ont maintenu une charge virale indétectable sans médication durant toute la période d’observation de 55 semaines. Fait remarquable, quatre participantes continuent d’afficher des résultats positifs un an et demi après l’arrêt de leur traitement.
Le Professeur Thumbi Ndung’u, directeur des sciences fondamentales à l’Africa Health Research Institute et responsable de l’étude, souligne l’importance de cette découverte. Selon lui, « étudier comment ces 20 % ont réussi à contrôler le virus par eux-mêmes aidera à élaborer de meilleures stratégies pour les futurs traitements ». Cette recherche prouve qu’il est possible d’effectuer des études avancées sur le VIH dans des contextes aux ressources limitées. Elle démontre aussi que des solutions adaptées aux réalités locales peuvent émerger d’Afrique, transformant ainsi l’approche thérapeutique du VIH au niveau mondial.