Afrique : la ZLECAf un atout majeur pour le changement climatique

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La situation climatique reste un enjeu mondial. Cependant, le potentiel du continent africain doit être libéré à travers une industrialisation verte pour le développement de son économie. En marge des assemblées annuelles de la Banque Mondiale et du FMI à Washington, les discussions se sont axées sur le développement des États et du continent africain à travers une croissante verte, créatrice de richesse. Sur la thématique, l’ancien Vice-président Nigérian, Yemi Osinbajo, a exposé sa vision au cours des échanges.
L’implémentation de la Zone de Libre Échange Continentale Africaine (ZLECAf), avec l’adoption de politiques climatiques et de mesures fortes pourraient réduire les émissions de gaz à effet de serre de 25 %. Ce qui pourrait également augmenter le commerce intra-africain de 31 à 34 % contre 14,9 % en 2023. L’Afrique doit créer les voies adéquates afin de réduire son empreinte environnementale, tout en profitant de ses ressources naturelles pour créer plus de richesse. Une bonne implémentation des protocoles de la ZLECAf permettrait de satisfaire ces deux objectifs à moyen terme.
« La ZLECAf va créer une possibilité pour le secteur manufacturier de développer les services. Pour que cet accord soit mis en œuvre, on a besoin que 42% des États adoptent des lois pour notamment interdire l’exportation des produits miniers », a expliqué l’ancien vice-président nigérian.
En commerçant entre eux, les pays africains apporteront une contribution très importante aux enjeux climatiques. C’est une solution durable et qui rend l’Afrique moins susceptible aux chocs économiques mondiaux. Aussi la transformation locale des ressources minières, permettrait de favoriser le commerce intra-africain et de réduire le transport de marchandises sur de très longues distances. D’après les statistiques de l’OCDE, les transports représentent 23% des émissions mondiales de carbone.
« La plupart des crises économiques mondiales ne sont jamais créées en Afrique, elles proviennent des pays développés et cela nous affecte à cause de notre taux d’échanges avec ces pays. Plus de commerce intra-africain créera un tampon de protection pour nous permettre de nous développer plus rapidement, sans impacter le climat et nous protéger des crises économiques », a renchéri l’économiste en Chef à Afreximbank, Yemi KALE.
Toutefois, l’Afrique ne compte que pour moins de 10% des émissions mondiales de carbone responsables du changement climatique. Mais, avec le commerce intra-africain et les distances d’échanges réduites, le continent va créer beaucoup moins d’émissions.